GRANDEUR DE L'OUZBEKISTAN


Samarkande - place du Régistan

Création le 7 mai 2018
Modification 2 le 30 mai 2018 : liens vers des articles du site "Vicedi"

Quel est le pays où les villes sont « sans papier » (ni mégot), où les jeunes arbres et les fleurs sont innombrables, où les femmes ont la coquetterie d’avoir leur voile de couleur locale et tous différents, où les habitants se mêlent volontiers aux touristes sur les photos des portables, où un imam peut converser avec des femmes le vendredi à la mosquée ? C’est l’Ouzbékistan.



Alexandre le Grand, grand touriste devant l'Éternel, a dit : "Tout ce que j'ai entendu dire de Samarkande est vrai, sauf qu'en réalité la ville est plus belle que je ne pouvais l'imaginer."

Cette réflexion ne lui a pas pourtant empêché de détruire la ville !

Chaînon majeur sur la « route de la soie », depuis la plus haute antiquité, Samarkande est née il y a près de 3 000 ans. Par la « route de la soie », mais encore mieux "route des épices", il faut entendre « la piste chamelière », où des caravanes, de plus de 1 000 chameaux chacune, transportaient d’une oasis à l’autre toutes sortes de marchandises, mais aussi des voyageurs, des commerçants, des savants, des technologies et des sciences provenant de la Chine ou de l'Inde vers le Moyen Orient.




Les caravanes étaient guidée la nuit par des tours au sommet desquelles on faisait un feu. C'est l'idée primitive des minarets.

À titre d’exemple, une centaine d’éléphants ont été importés pour le transport des blocs les plus lourds des madrassas *.

* Une médersa, ou madrassa (arabe : مدرسة, madrasa, pl. مدارس, madāris), ou école coranique, est une université théologique musulmane. Cette appellation est à rapprocher de l'hébreu Midrash (מדרש), dont la racine signifie examiner, interroger en profondeur.

Un caravansérail (en persan: كاروانسرا kārvānsarā), ou kan ou encore funduq (foundouk), est, au Proche et Moyen-Orient ainsi qu'au Maghreb, un lieu où les caravanes de marchands font halte. C'est aussi un lieu d'échange fréquenté par de nombreux étrangers.



Il y avait aussi l’importation de tiges de murier, qui se transformaient, après une série de manipulations artisanales en feuilles de « papier », qui servaient en particulier pour la copie de textes sacrés ou de documents scientifiques.

Tamerlan

Tout cela dénotait une effervescence intellectuelle encouragée par le pouvoir politique. Un grand nom se dégage : Timour, surnommé Tamerlan à cause d’une blessure de guerre qui le faisait boiter. Non content de fonder et d’agrandir un royaume, dont les incursions allaient jusqu’à Moscou, il a rassemblé tout ce qui comptait en matière technique et scientifique pour magnifier son royaume. Les immigrants, un peu forcés au début, se sont plus  et ont fait souche.

Si vous souhaitez en savoir plus sur Tamerlan en particulier et sur les monuments de l'Ouzbékistan, et plus encore, n'hésitez pas à consulter l'excellent site de Vicedi :


 https://vicedi.com/chakhrisabz/

https://vicedi.com/route-soie-ouzbekistan/

https://vicedi.com/mosquee-bibi-khanoum-samarcande/

etc ...

Et ceci va intéresser plus d'un Musulman :

Le fameux Coran du Calife Othmân : des divergences apparaissent à propos du texte du Coran après la conversion à l'islam des personnes d'ethnie non arabe et après la mort de nombreux compagnons de Mahomet (Hafiz), des personnes qui connaissaient le Coran par cœur. Othmân décide alors d'officialiser le texte coranique et établit une classification unique des sourates.

C'est à cette fin qu'en l'an 25 de l'Hégire (647, quinze ans après la mort de Mahomet), il charge une commission de préparer plusieurs copies (mus'haf) du Coran. Ces copies préparées, Othmân les fait envoyer en différents points importants du territoire musulman.


Le Coran d'origine (source Wikipedia)
 
Tel qu'il est exposé (source "I monumenti storici del l'Uzbekistan")
 
Le manuscrit est composé de 353 feuilles de parchemin et contient le texte original du Coran. Un manuscrit a été conservé au trésor des Califes de Médine, de Damas et de Bagdad , mais Tamerlan l’ a fait transporter dans la région de Maverannakhr (entre les rivières d’Amu Darya et Sur Darya - littéralement « au delà de la rivière »).





Le petit fils de Tamerlan, Ulugh Beg, s’est spécialisé dans l’astronomie et a construit un observatoire vers 1429. Il y travailla et enseigna avec quelque 70 mathématiciens et astronomes. La précision des "tables soltaniennes" resta inégalée pendant deux siècles.


 C’est en Ouzbékistan que les astronomes ont vérifié que la terre était sphérique  et tournait autour du soleil, ce que l’Occident a admis difficilement un certain temps plus tard.

Mosquée de Bibi Khanoun
Pour rester sur le plan de l’anecdote, on peut citer celle de Bibi Khanoun, femme préférée de Tamerlan, polyglotte et de haute culture, qui a fait édifier une madrassa à Samarkande. Un beau jour, les travaux se sont arrêtés. Renseignement pris, l’architecte refusait de poursuivre son travail tant qu’il ne pourrait pas voir la beauté du visage de Bibi. Celle-ci hésite et cède. Mais quand Tamerlan apprend la chose, il condamne à mort l’architecte, qui n’a que le temps de s’enfuir.

L’architecture des madrassas est typique : la haute colonne et l’angle droit sont le leit-motif majestueux qui caractérise l’Oubékistan antique, et qui a été repris dans les bâtiments modernes. L’ensemble donne une impression de « colossal ». La brique d’ocre jaune tapisse les murs et même les sols des esplanades. Elle est égayée dans les édifices anciens par d’innombrables pièces de terre cuite colorée où le bleu clair ou bleu foncé dominent. Sous l’outrage du temps et des tremblements de terre, les petits carreaux ont tendance à se décoller, ce qui nécessite un entretien permanent.


L’Ouzbékistan est un pays agricole qui sait utiliser au mieux ses ressources en eau. Le sol est suffisamment fertile pour permettre jusqu’à trois récoltes par an …



Pour vous mettre dans l'ambiance, voici un spectacle de danses ouzbekes. Les danseuses, aux doigts agiles, virevoltent de manière acrobatique :



https://www.youtube.com/watch?v=DRkQQvhxT7E&feature=youtu.be
 




 Une caravane d'un millier de chameaux pouvait stationner sur la grande place de Samarkande : par raison d'hygiène, on couvrait l'esplanade d'une couche de sable, d'où son nom de "Régistan" = "lieu sablonneux".


En conclusion, l’Ouzbékistan, qui s’est doté d’un patrimoine historique et culturel unique, est digne d’un avenir de valeur.

La suite dans un prochain article ...